Le Sénat va poursuivre l’examen du projet de loi Sapin II et la presse nous apprend que le gouvernement va finalement réintroduire la réduction de la durée de validité du chèque de un an à six mois. Cette disposition était présente dans le projet initial de la loi dite Sapin II mais j’ai réussi (1) à la faire supprimer en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale au mois de septembre. Derrière la question de la durée, le signal envoyé est clair : le chèque doit mourir.
Le projet de Bercy mène une politique constante : haro sur l’argent liquide, haro sur le chèque et vive le tout-électronique. Cette fuite en avant dans le numérique mériterait d’être un peu réfléchie quand on connait la dimension symbolique de la monnaie. Pour se débarrasser de ces deux outils décrétés « archaïques », on les accuse de tous les maux: le paiement liquide serait l’antichambre du blanchiment, le chèque serait toujours un chèque en bois.
Les monnaies locales, bientôt monnaie courante ?
Les monnaies locales essaiment partout sur le territoire. Cette semaine, vingt-cinq d’entre elles étaient rassemblées dans le Morbihan, pour évoquer l’avenir. Retour sur le phénomène.
Les monnaies locales se multiplient sur le territoire. À se demander si chaque bassin de vie n’aura pas bientôt ses propres billets. Des rassemblements entre les associations s’organisent. C’était le cas, cette semaine, à Augan (Morbihan), et samedi, à Ploërmel (Morbihan), pour celles du Grand Ouest. 25 sur les 37 répertoriées par David Landreau, coordinateur de l’événement, étaient présentes. « J’ai mis du temps à identifier les 37 monnaies du Grand Ouest, précise l’organisateur. Certains font ça dans leur coin. » Beaucoup sont actives depuis plusieurs mois, voire années. D’autres sont à l’état de projet.
Inclusion bancaire : des progrès sur l’accès au compte, mais du retard sur l’accès au crédit
Créé par la loi de séparation et de régulation des activités bancaires du 26 juillet 2013 et mis en place en 2014 dans le cadre du plan national de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, l’Observatoire de l’inclusion bancaire publie son second rapport d’activité. Cette instance, présidée par le gouverneur de la Banque de France, rassemble des représentants des pouvoirs publics, des établissements de crédit et des associations.
Un taux de bancarisation parmi les plus élevés.
En matière d’accès au compte, le rapport relève que la quasi-totalité (96,4%) des Français de plus de quinze ans ont un compte de dépôt auprès d’un établissement bancaire. La France se situe ainsi dans le groupe de pays présentant le taux de bancarisation le plus élevé, même en s’en tenant aux seuls Etats membres de l’OCDE. Pour autant – et malgré les progrès notoires enregistrés -, cet accès aux comptes n’est pas encore total. L’observatoire considère d’ailleurs qu' »environ trois millions de clients bancaires peuvent être considérés comme en situation de fragilité financière ».
Quel rapport vos jeunes ont-ils avec l’argent ?
Les parents et le bon exemple
On le dit et on le répète : les parents doivent donner l’exemple, dans les matières financières comme pour le reste. Les grands ados ont souvent l’impression de maîtriser les questions d’argent et se jugent bien préparés pour l’avenir sur des thèmes tels que la gestion du budget quotidien ou les relations avec la banque.
En réalité, ils ont très peu de connaissances sur ce qui ne les concerne pas dans l’immédiat (produits d’épargne, questions sur la retraite, assurances…). Les lacunes typiques dans l’information des jeunes et des jeunes adultes ont à voir avec la conscience du prix des biens et services (le coût de la vie) et l’évaluation correcte du premier salaire.
Les parents jouent un rôle fondamental dans l’approche que les jeunes ont de l’argent : ils sont la principale source de conseils dans ce domaine, et surtout l’exemple auquel le jeune se réfère pour aborder les questions financières.
Un point d’attention supplémentaire pour vous, parents : veillez à ce qu’il y ait une concordance maximale entre vos paroles et vos actes.
L’avis de la psychologue
Procédure de mobilité bancaire
Dispositions applicables à compter de 2017
La loi Macron a prévu une évolution du service d’aide à la mobilité bancaire. A compter du 6 février 2017, un mandat de mobilité pourra être signé par un client dans sa nouvelle banque et lui permettra de faire transférer depuis l’ancienne, ses virements et prélèvements, de manière automatisée. Le décret du 29 janvier 2016 précise les modalités de transfert des virements et instaure un délai de 10 jours pour la prise en compte, par les émetteurs de ces virements (employeur, CPAM, CAF…), d’un changement d’identité bancaire. Plus d’information sur le changement de banque.
Entrée en vigueur : le 6 février 2017 – Texte de référence : décret 2016-73 du 29 janvier 2016 relatif au service d’aide à la mobilité bancaire mentionné à l’article L. 312-1-7 du code monétaire et financier et aux plans d’épargne-logement inactifs mentionnés à l’article L. 312-20 du même code.
En savoir plus sur http://www.cbanque.com/tarif-bancaire/decrets-differes.php#hd4JkZhzpLL0T1Ko.99
Qu’est-ce que le prêt à taux zéro ?
Le prêt à taux zéro, ou PTZ (dénommé auparavant PTZ+), a été progressivement modifié afin de favoriser l’accession sociale à la propriété des ménages modestes.
Il s’agit d’un prêt immobilier sans frais de dossier et dont les intérêts sont à la charge de l’État, attribué sous conditions de ressource aux personnes n’ayant pas été propriétaires depuis au moins deux ans.
Le PTZ est attribué sous conditions de ressources pour l’acquisition d’une résidence principale neuve, ou vendue par le bailleur social à son occupant. Depuis le 1er janvier 2015, il est également ouvert à l’achat de logements anciens à réhabiliter en milieu rural.
Les fichiers d’incidents bancaires
L’essentiel
Les autorités publiques ont confié à la Banque de France la responsabilité de veiller au bon fonctionnement et à la sécurité des systèmes et des moyens de paiement. À cet effet, trois fichiers ont été créés :
- le Fichier central des chèques (FCC) et le Fichier national des chèques irréguliers (FNCI) sont destinés à renforcer la sécurité du chèque;
- le Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) permet aux banques de mieux apprécier les risques lorsque leurs clients leur demandent un crédit.
L’enregistrement dans ces fichiers, alimentés par les banques, fait peser de fortes contraintes jusqu’à ce que la personne concernée ait régularisé sa situatio. Elle conserve dans tous les cas son droit à un compte bancaire.
Pourquoi une personne est-elle « fichée » au FCC ? Continuer la lecture
Nos enfants doivent apprendre à coder… et à décoder
C’est l’une des nouveautés phares de la rentrée : nos enfants vont apprendre à coder et passeront une épreuve d’algorithmique ou de programmation au brevet des collèges. Une évolution louable, mais pas suffisante, pour préparer nos enfants à l’ère numérique et aux métiers de demain.
L’apprentissage du code présente bien des vertus et il constitue une étape essentielle de « l’alphabétisation numérique ». D’abord, il permet de structurer la pensée et de s’exercer à la résolution de problème. Steve Jobs affirmait dans une interview rendue publique après sa mort : « tout le monde devrait apprendre à programmer, parce qu’apprendre à programmer, c’est apprendre à penser ». Argument valide, même si l’ironie veut que lui-même n’ait semble-t-il jamais su programmer. Ensuite, cet apprentissage fournit à nos enfants les outils pour devenir « producteurs » de technologie, et pas seulement consommateurs. C’est salutaire pour notre compétitivité future, alors que la France accuse un retard notoire sur les Etats-Unis, mais aussi le Royaume-Uni ou la Suède en matière de production du hardware, du software et des services qui font l’économie numérique (le McKinsey Internet Supply Leadership Index l’avait clairement établi). Enfin, savoir coder, c’est s’assurer – aujourd’hui en tout cas – un avantage sur le marché du travail. Continuer la lecture
Assurance : quelle protection pour les élèves ?
Comment fonctionne l’assurance scolaire ?
Vérifié le 30 août 2016 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
Sorties scolaires, classes de découverte : l’assurance est-elle obligatoire ?
Obligatoires ou facultatives, à la journée ou à la semaine, les sorties ou les voyages scolaires ont un point commun : elles se déroulent toutes en dehors de l’établissement scolaire, ce qui vous oblige à porter une attention particulière à la façon dont votre enfant peut être couvert.
Distinguer le facultatif de l’obligatoire
Toute sortie scolaire, même d’une demi-journée, et a fortiori tout voyage de classe, ne peut avoir lieu sans l’autorisation préalable du chef d’établissement. Si la sortie est organisée durant les horaires habituels de classe et si elle ne comprend aucune pause déjeuner, la sortie est obligatoire : dans ce cas, et dans ce cas seulement, l’assurance sortie scolaire ou extrascolaire n’est pas requise.
Si, en revanche, la sortie « déborde » sur les horaires habituels de classe ou si elle englobe la pause déjeuner, le ministère de l’Éducation nationale considère qu’elle est facultative. Néanmoins, si votre enfant y participe, il doit impérativement pouvoir présenter deux garanties d’assurance : une couvrant sa responsabilité civile et une autre couvrant les dommages corporels qu’il pourrait subir.