Nous allons évoquer ce qui est considéré comme le placement préféré des Français : l’assurance vie.
Pour tout savoir sur l’assurance vie, il faut commencer par le total : 1 600 Milliards d’Euros, c’est la somme que les Français possèdent sur leurs assurances vies en 2016.
Une jolie somme qui fait rêver pas mal de monde mais avant de se jeter dessus sans savoir de quoi il s’agit, qu’est-ce que l’assurance vie ?
Le premier élément est de distinguer l’assurance vie de l’assurance décès.
L’assurance décès est une assurance que vous souscrivez qui va distribuer un capital à une ou plusieurs personnes désignées lors de votre décès. Ce n’est pas un placement, c’est une assurance.
L’assurance vie est elle un placement qui bénéficie de plusieurs avantages fiscaux.
En premier lieu, lors de votre décès, vos héritiers bénéficieront de la somme qui se trouve placée sur votre assurance vie (abattement de 152 500 € sur le capital transmis à chaque bénéficiaire et taxation de 20 % au-delà sur 700 000,00 €, taxation à 31,25 % au-delà. Pour le conjoint ou le partenaire d’un Pacs : Loi Tepa = exonération des droits de succession (source Wikipédia)).
Vous avez également la possibilité de récupérer, quand vous voulez, tout ou partie de votre argent.
En somme, vous placez de l’argent dans cette enveloppe. Si vous décédez, les personnes désignées en bénéficient avec un avantage fiscal. Si vous souhaitez reprendre votre argent pour en faire autre chose, vous pouvez.
C’est donc un placement très souple.
En deuxième lieu, la fiscalité.
La reprise de votre épargne se nomme rachat. Rachat partiel si vous reprenez une partie de votre épargne ou total si vous reprenez l’intégralité.
L’assurance vie possède une fiscalité particulière différente suivant les situations. Les gains que vont rapporter vos placement dans cette enveloppe seront imposés selon deux options possibles : soit être imposé sur ses gains avec l’impôt sur le revenu, soit payer un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL).
L’option retenue doit être la plus intéressante pour vous. Elle se calcule en fonction de votre situation fiscale (selon le montant de vos impôts sur le revenu), de l’âge du contrat et du montant du rachat que vous allez effectuer.
Les gains imposés correspondent au montant du rachat et non pas à la totalité des gains réalisés sur votre contrat.
Si vous rachetez 10% de la somme de votre assurance vie, vous serez imposable sur 10% des gains réalisés.
Option IR :
Si votre contrat à moins de huit ans, les gains sont imposés selon votre IR sans abattement.
Si votre contrat dépasse les huit ans, vous êtes imposés selon votre IR mais après un abattement de 4 600 € sur les gains (9 200 pour un couple marié ou pacsé).
Option PFL :
Si votre contrat à moins de quatre ans, le taux d’imposition est de 35%.
Si votre contrat à entre quatre et huit ans, le taux d’imposition est de 15%.
Si votre contrat dépasse les huit ans, le taux d’imposition est de 7,5% après abattement de 4 600 eur (9 200 pour un couple marié ou pacsé).
En cas de rachat, il est nécessaire de regarder quelle option convient le mieux à votre situation. N’oubliez pas que le couple CSG-CRDS est obligatoire. Il faut l’additionner aux impôts éventuels des options ci-dessus. L’assureur déduira de votre rachat les sommes imposables pour les payer directement.
Dans le meilleur des cas, vous aurez au minimum la CSG-CRDS à payer.
Le troisième point concerne les supports sur lesquels votre argent va être placé.
L’assurance vie est une enveloppe vide dans laquelle vous allez mettre de l’argent. Cet argent va être placé pour vous rapporter.
C’est ici que la difficulté commence. Sur quoi investir ?
Pour simplifier, on peut presque tout mettre en assurance vie. Des actions, des OPCVM, des SCPI, des obligations mais pour cela il faut que ce soit prévu au contrat.
C’est le côté restrictif. Les contrats d’assurance sont limités sur les supports d’investissements que prévoit l’assureur.
Il est donc impératif, avant de souscrire, de bien regarder si les produits prévus aux contrats vous conviennent et surtout de projeter ce que vous ferez de votre contrat dans quelques années.
Si la sécurité vous motive lors de la souscription du contrat, cette période passée, vous souhaiterez peut être vous diriger vers des supports plus risqués qui rapportent plus ou inversement.
A l’intérieur de ces contrats, le changement d’un support vers un autre se nomme arbitrage. Il existe des contrats plus ou moins riches en possibilités. Les contrats haut de gamme autorisent beaucoup plus de possibilités. Il faut souvent investir un minimum pour posséder ce type de contrat.
Les frais, c’est le dernier point que nous aborderons.
ll y a plusieurs types de frais. Les frais de gestion sont annuels. L’assureur les prend pour la tenue de votre compte.
Ces frais diminuent la performance de vos placements. Ils sont importants car ils reviennent périodiquement.
Votre placement gagne 2%, les frais de gestion sont de 0,7%, il vous reste 1,3% de gains avant impôts.
L’assureur peut prendre également des frais pour les arbitrages.
Les autres frais que l’on pourrait vous prendre sont des frais, de dossiers, ou de souscription, des frais de transfert et des frais de sorties. Ces 2 derniers ne sont que rarement appliqués dans la réalité.
Dans tous les cas, ces frais devront être examinés à la lecture du contrat avant sa souscription. L’assurance vie a séduit beaucoup de monde grâce à une fiscalité attrayante même si cette dernière s’est durcit ces dernières années.
Elle reste un placement à posséder sur le long terme mais il faut bien regarder ce que l’on met dedans et avec quels frais.