Les monnaies locales essaiment partout sur le territoire. Cette semaine, vingt-cinq d’entre elles étaient rassemblées dans le Morbihan, pour évoquer l’avenir. Retour sur le phénomène.
Les monnaies locales se multiplient sur le territoire. À se demander si chaque bassin de vie n’aura pas bientôt ses propres billets. Des rassemblements entre les associations s’organisent. C’était le cas, cette semaine, à Augan (Morbihan), et samedi, à Ploërmel (Morbihan), pour celles du Grand Ouest. 25 sur les 37 répertoriées par David Landreau, coordinateur de l’événement, étaient présentes. « J’ai mis du temps à identifier les 37 monnaies du Grand Ouest, précise l’organisateur. Certains font ça dans leur coin. » Beaucoup sont actives depuis plusieurs mois, voire années. D’autres sont à l’état de projet.
Pourquoi ces rassemblements ? Parce que les monnaies locales tâtonnent, et tous partagent leurs bonnes pratiques.
Elles sont une alternative à l’euro pour payer ses achats ou des services. « La loi dit que chaque citoyen peut imprimer sa monnaie sur un territoire défini », assure David Landreau qui monte actuellement le MLK Gwened dans l’agglomération de Vannes. Et les premières expériences sont récentes : la première monnaie, l’Abeille, a été créée en 2010 dans le Lot-et-Garonne. L’une des plus grosses : l’Eusko, au Pays basque. 370 000 billets seraient en circulation.
Mélanie BÉCOGNÉE. Ouest-France